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c | Pions passés

 On peut se demander, en premier lieu, si un pion "passé" ne pourrait pas devenir "poussé" (à Dame). En d'autres termes, si chaque camp s'efforce de promouvoir son "modeste fantassin", qu'arrive-t-il ? Un exemple­ vénérable nous est fourni par l'étude de Damiano, où la Dame noire est à peine posée sur l'échiquier, qu'elle est aussitôt confis­quée.

 

 

P. Damiano (début du XVIe siècle) 

 

t1p51d1

B: + -

 Ainsi, toute une série de positions nous conduit à des finales D contre D, ou D contre P avancé, qui seront étu­diées dans le chapitre correspondant. Limitons-nous à celles, plus spécifiques, où les deux pions pouvant aller à Dame, l'un des camps a le moyen de manœuvrer mieux que l'autre, et celles où un pion, qui en apparence ne peut être arrêté, l'est finalement grâce aux menaces que crée le pion opposé.

 

N. Grigoriev (1928)

t1p51d2

B: + -

 Au deuxième groupe appartient la très célèbre étude de Richard Réti, qui renouvela la perception qu'avaient les joueurs de l'époque des finales de pions.

 

R. Réti (1922)

 

t1p52d1

B: =

 A présent, déplacez le Ph5 en h6 et ôtez le Roi blanc du diagramme. Où le placer pour que, même au trait, les Blancs perdent ? Une seule solution : la case a1 (exercice proposé en 1980 par I. Bilek).

 

Le thème de Réti est fréquent dans la pratique. Vous devrez vous méfier des "pions faibles" comme semblait l'être ici le pion c6. En voici une autre exploitation, composée peu après :


H. Rinck (1922)

t1p53d1

B: + -

 Un exemple, enfin, de l'idée de Réti en partie de tournoi (jouée à St-Pétersbourg 1914), où le champion du monde de l'époque sauve une finale apparemment compromise contre le redoutable Docteur Tarrasch, auteur de la célèbre et savoureuse apostrophe : "Monsieur, je n'ai que deux mots à vous dire : échec et mat ! ".

 

Partie Lasker-Tarrasch (1914)

t1p53d2

B : =